Critique cinéma-audiovisuel - la vie est belle
La vie est belle
(It's a Wonderful Life)
Réalisé par Franck Capra
1946
Avec : James Stewart, Donna Reed
Durée : 2h05
Produit à la sortie de la guerre afin de redonner espoir au peuple Américain, ‘‘La vie est belle’’ fait parti de ces films fonctionnant toujours avec autant de force aujourd’hui, que nous avons eu la chance de pouvoir découvrir sur grand écran.
Classé 11ème des meilleurs films américains à la création du classement de l’American Film Institute en 1998, l’histoire est celle de George Bailey, interprété par James Stewart, qu’un ange va secourir au moment où il perdait espoir ; les trois quarts du film sont donc un long flashback de la vie de George qui va nous montrer comment il en est arrivé là.
Nous retrouvons bien sûr toute la structure du conte de noël, à commencer par la situation initiale dramatique, en effet son frère manque de se noyer ; son père est à la botte du méchant capitaliste ; et son employeur le maltraite…
Vient alors l’élément perturbateur à la suite d’une magnifique scène romantico-comique unissant plusieurs types d’humour comme celui de situation, de mots mais aussi de geste, où James Stewart montre un véritable talent comique où il ajoute à ses excellents dialogues des postures subtiles sans jamais en faire trop ce qui rend sa performance tout au long du film plus qu’appréciable.
Cet élément perturbateur donc, où l’on apprend l’attaque de son père, illustre bien la maitrise du réalisateur pour passer d’un genre à l’autre, jouant avec les sentiments du spectateur, qui passent du rire à l’inquiétude en seulement 2 plans grâce à l’arrivée brutale de la voiture coupant le monologue de James Stewart et au démarrage d’une musique inquiétante.
Ce changement de registre brusque va se retrouver à plusieurs reprises dans le film avec toujours autant d’efficacité, comme la séquence où George se retrouve chez Mary ce qui donne lieu à une nouvelle scène comique, avant de passer au romantisme