Critique de ne pas oublier de vivre
La pièce commence comme un affrontement, la détenue qui avait demandé à voir une bonne sœur, refuse de parler à l’aumônier, car c’est un homme et il ne peut pas comprendre. Il va devoir lui dire qu’aucune autre personne n’a accepté de venir la voir à cause du crime qu’elle a commis. Personne ne veux parler au monstre lui répond elle, comme tous ceux de la prison. Il va insister au fur et à mesure de ses visites, elle va se dévoiler petit à petit entre des passages tantôt violents, tantôt émouvants, le néon de sa cellule qui reste allumé toute la nuit, un passage du Dernier jour d’un condamné de Victor Hugo que l’on a dissimulé sous son oreiller. Lorsqu’il s’indigne elle lui interdit d’aller voir le directeur pour lui en parler. On va commencer à s’attacher au «monstre» tout comme l’aumônier, même la gardienne est moins rude. Elle va attendre ses visites avec impatience, lui raconter ses humeurs, ses lectures. Lui aussi va finir par lui raconter pourquoi il est devenu aumônier. Lorsque sa femme atteinte d’un cancer, lui demande de l’aider à mourir, il refuse et se sent coupable. Cette détenue si fermée au dialogue va se libérée doucement. Au bout de trois ans de visites mensuelles, elle va lui avouer la vérité sur le meurtre de ses enfants, sa belle-mère et de son mari. Mais elle invoque le secret professionnel et refuse d’être rejugée, il va devoir garder son secret.
Pour moi, ce spectacle a été poignant, les personnages étaient à la fois mystérieux et attachants, avec un texte dur et effroyable. Le décor était simple, juste une table, deux chaises et une grille pour représenter le parloir. Juste les acteurs sur scène. Comme ça, Tom Novembre et Claire Nebout pouvaient montrer l’étendue de leur incroyable talent et les regards envoutés ne pouvaient être posés que sur eux. Tom Novembre qui interprétait l’aumônier jouait son rôle avec calme et douceur, ce qui le rendait attrayant alors que Claire Nebout jouait avec violence et cruauté,