L’amour est un sentiment bien complexe et il peut se manifester sous plusieurs formes. Paul et Virginie, œuvre écrite par Bernadin de Saint-Pierre en 1787, connut un énorme succès à sa parution qui dépassa les frontières au XVIIIème siècle. Dans ce roman, un des thèmes principaux est l’amour. On peut y retrouver l’amour maternel, l’amour fraternel, l’amour au sens que deux êtres s’aiment suffisamment pour former un couple et l’amour au nom de l’amitié. Ce roman est l’histoire de deux familles qui n’en forment plus qu’une, où l’amour et le bonheur semblent prédominent et où la vertu prône. Cependant cette œuvre apparaît comme un roman moraliste. On peut alors se demander ce qu’apporte cette œuvre, quelle est son importance et quel est le but de l’auteur.

Nous pouvons tout d’abord constater que la plupart des personnages de l’œuvre nous apporte une véritable démonstration de vertu. En effet, la grande famille représentée par Virginie, Paul, Marguerite, Mme de La Tour, leurs domestiques, et enfin leur voisin représentent les qualités de la vertu. Ils ont tous du cœur, du courage, le sens du devoir. Mais ils sont aussi charitables, honnêtes, intègres, moraux, purs et sages. De plus, on peut dire que du point de vue étymologique, Virginie est vertueuse puisque son nom vient de la vertu et veut dire virginité. Ils font donc preuve de vertu dans un endroit qui semble idyllique mais éloigné des autres. Cet endroit apparaît comme un jardin d’Eden. On dirait qu’ils sont aux « confins » de la Terre. Il n’y a pas vraiment de civilisation, seulement une terre sauvage qu’ils apprivoisent et qu’ils travaillent pour récolter le fruit de leur dur labeur. Virginie et Paul ne sont pas instruits des savoirs de la société, ils ne savent ni lire ni écrire, ils se repèrent dans le temps et l’espace grâce à la nature. C’est leur repère. On pourrait alors penser que ce sont des sauvages qui ne sont pas instruits; élevés dans la nature; pourtant ils ne se comportent pas comme des