Critique du film "Twelve years a slave"
Le film « Twelve years a slave » relate une histoire vraie, celle de Salomon Northup, un homme noir originaire des États-Unis, enlevé et vendu comme esclave. Ce dernier, pendant près de douze ans, vivra un calvaire épouvantable, à travailler dans des champs de coton en Louisiane sous un soleil insupportable. L'enlèvement des hommes libres était courant à l'époque, même pour ceux dont le travail était reconnu. Salomon vivait une vie tranquille aux côtés de sa femme Anne Hampton et de ses trois enfants, Elizabeth, Margaret et Alonzo, libres eux aussi, avant le drame.
Une ambiance lourde et grave nous plonge rapidement dans cet univers sombre, celui de la vie de Salomon Northup, homme d'origine libre, devenu esclave.
En effet, des musiciens lui avaient fait croire qu'il avait la possibilité d'intégrer leur troupe en tant que violoniste et qu'il serait bien payé, mais puisqu'il s'agissait d'un piège, les blancs l'ont ensuite séquestré. Lorsque Salomon se réveille dans une sombre salle, enchaîné, il s'en suit alors des actes d'une violence inouïe envers le héros, non seulement physique (avec les coups meurtriers du fouet), mais aussi morale, lorsque ce dernier découvre avec horreur que ses papiers lui certifiant la liberté lui ont été dérobé, et qu'il est promis à un funeste destin, celui de devenir esclave. Le spectateur est alors en proie à un malaise constant, puisqu'il est lui aussi entraîné malgré lui dans le périple de cet homme qui se battra jusqu'au bout, pour survivre, et surtout pour un jour rejoindre sa famille.
Tout au long de ce récit, de néfastes sensations nous sont transmises, en fait, nous nous sentons, tout comme Salomon Northup, empreints d'un profond sentiment d'injustice, non seulement par une identité que l'on retire à ces hommes, un nouveau nom, un matricule qu'ils sont obligés de porter, mais aussi par la fierté que l'on écrase, à cet abaissement au titre d'animal que l'on impose à