culture de guerre
Entre le 28 juillet 1914 (3 août pour la France) et l'armistice du 11 novembre
1918, des millions de combattants s'affrontent au cours d'une « guerre totale »
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. Cette notion qualifie un conflit armé qui mobilise toutes les ressources disponibles de l'État, sa population entière autant que la politique, l'économie, la culture, etc. Guerre sans limites morales, elle provoque des destructions militaires autant que civiles sans précédents, impose une gestion étatisée et centralisée, ainsi que le contrôle de l'opinion par une propagande omniprésente. Sa durée et son étendue géographique, la capacité de destruction des armes utilisées, l'implication des civils, changent la nature profonde et les objectifs de la guerre même.
1914 – 1918, CULTURES DE GUERRE. Information, censure et propagande
Les peuples croient-ils à l’information censurée et manipulée qu’elle soit le fait de l’adversaire ou de leurs propres autorités politiques et militaires ?. La question est de savoir non pas pourquoi mais dans quelle mesure et jusqu’où l’information officielle est acceptable, crue et a été acceptée ?
Les peuples ne contournent-ils pas les informations officielles en rejetant le « bourrage de crâne » ? (les peuples auraient cru seulement que ce qu’ils voulaient accepter des propagandes)
L’orchestration de l’information participe de la conduite de la guerre. Les Etats passent insensiblement d’une politique pragmatique de censure (ce qu’on cache), de propagande (ce qu’on fait croire), à un « système d’information » qui, pour ne pas être totalement conscient et pensé au début du conflit, devient progressivement délibéré pour les institutions, les organismes et les médias qui le mettent en œuvre. Le but est de maîtriser les flux d’information, sinon la production de l’information stratégique sur le champ de bataille et à l’arrière. Faisons une petite mise au point sur les récits des atrocités subies par les civils belges et français du nord et qui