Depuis des générations, l’héritage de la Terre est une source de conflits entre père et fils. Ceci s’explique par le fait que les fils ne veulent plus suivre le chemin tracé par les parents.
C’est ce que souligne Emile Zola, Bourdieu, Wallon et ce que suggère l’affiche du film de Depardon, dans le corpus que nous synthétiserons.
Nous nous demanderons en quoi l’héritage de la Terre est conflictuel dans le monde paysan.
Dans un premier temps, nous verrons pourquoi et pour quelles raisons les enfants ne veulent plus travailler la terre, et dans un deuxième temps nous verrons pourquoi ces derniers marquent une rupture avec la tradition familiale lorsqu’ils décident de garder le patrimoine de la famille.

La jeunesse rurale fuit les campagnes vers la ville et ne veut plus travailler la Terre, c’est l’exode rural. Ce phénomène est dû à différentes raisons.
En fuyant la terre, les jeunes fuient « une vie perdue » ou encore « la misère du monde », titre du roman de Pierre Bourdieu édité en 1993. La vie de l’agriculteur est souvent imagée comme une vie maussade et triste. Les jeunes n’ont alors que de rêve de lâcher les vaches, de se décrasser du labour pour filer à la ville comme l’affirme pleinement Emile Zola dans son roman intitulé La terre. Les enfants ne veulent plus travailler la terre car ils n’acceptent pas le célibat, ne souhaitent pas travailler durement pour vivre de façon à ce que les capitaux leur manque ainsi qu’exclurent formellement toute possibilité de partir en vacance ou s’interdirent de partir plus de 2 jours en 29 ans, comme le témoigne Pierre L., agriculteur. Les jeunes refusent de vivre alors dans une routine inévitable et mortelle, en effet, comme le révèle le texte d’Emile Zola, les pères tournent dans leur routine comme des bêtes fourbues, et c’est à cela que s’opposent formellement les enfants de nos jours.

Les jeunes ne veulent pas peiner toute leur vie pour un lopin de Terre, mais il ne souhaite surtout pas refléter l’image