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La figure de style est spécifiquement un procédé d'écriture — à distinguer de la « clause de style »[D 3] —, qui met en jeu l'« effort » du locuteur pour constituer la figure, son intention stylistique en somme, et l'« effet » sur l'interlocuteur qui fait appel à sa sensibilité[H 1]. Les figures de style sont donc définies comme un sous-ensemble de la stylistique[Note 1],[H 2], constitué par des écarts par rapport à l'usage commun de la langue, un emploi remarquable des mots et de leur agencement. Elles concernent ainsi un rapport particulier entre le « signifiant » (le mot) et le « signifié » (le sens). Les figures de style sont cependant présentes constamment[D 4], hors la littérature et même dans l'expression non poétique comme le montre George Lakoff[12]. Par exemple, dans la métonymie journalistique : « L'Élysée a fait savoir »[F 2]. Elles le sont encore davantage dans la langue orale, qui cherche à retenir l'attention du récepteur et qui use des procédés d'ironie, des jeux de mots, des clichés, de locutions figées ou de raccourcis de langage comme dans l'expression imag
L'usage commun confond en effet les expressions de « figures de style » et de « figures de rhétorique » mais certains auteurs établissent une distinction entre les deux. Ainsi, dans son ouvrage Éléments de rhétorique, Jean Jacques Robrieux distingue les figures de rhétorique, qui jouent un « rôle persuasif » et qui forment une classe de procédés fonctionnels, des figures autres dites non-rhétoriques et qui peuvent être « poétiques, humoristiques et lexicales »[4]. La distinction académique