Céline, dans son roman voyage au bout de la nuit, met en scène un double de lui-même, bardamu, afin de dénoncer les horreurs de la guerre.
De plus, nous pouvons constater que l'auteur peint le tableau répugnant des atrocités de la guerre. Pour cela, il utilise un vocabulaire cru et réaliste comme le montrent les expressions « le cavalier n'avait plus sa tête, rien qu'une ouverture au-dessus du coup » (l.76), « le colonel avait son ventre ouvert » (l.79). Les champs lexicaux de la boucherie, avec les mots « viandes », « sang », et de la cuisine, avec les références à la « marmite », la « confiture » et les « glouglous », accentuent le dégoût du lecteur, qui comprend que les cadavres ne sont plus que des carcasses d'animaux. La guerre ôte à ceux qui la font leur caractère humain. L'agressivité du monde guerrier est aussi exprimée par la métaphore de « l'essaim de balles ». Les guêpes sont en effet mortelles quand leurs piqûres sont nombreuses, et le champ lexical de la mort qui imprègne le texte, ainsi que les allusions à l'Enfer ( les références au « charbon » , les expressions « allumer la guerre » et « à présent ça brûlait » l.10 et 11), achèvent de dépeindre cet univers angoissant et fatal.
De même, pour mieux souligner sa dénonciation et faire du lecteur un complice, Céline use de l'ironie et de l'absurdité. En effet, il n'hésite pas à comparer la guerre avec les jeux de hasard et de divertissement comme l'évoquent le « tirage au sort », «