Dali
Dalí, tout au long de sa vie et de son œuvre, a maintenu une longue et intense relation avec le monde polymorphique de la mode. Dans son désir permanent de matérialiser la capacité créative sans limite qui le singularisait, il explora les registres créatifs les plus hétérogènes du secteur de la mode, en laissant dans chacun d’eux sa marque de fabrique particulière.
Dans le cadre de la pièce Bacchanale, il collabora avec Coco Chanel pour dessiner les costumes et les décors Dans les années 1930, il participa à la création de quelques modèles de chapeaux dont un célèbre en forme de chaussure, et avec la couturière Elsa Schiaparelli, il créa la robe « homard » ; en 1950, avec Christian Dior, il imagina le fameux Costume de l'année 1945 à tiroirs.
Rhinocéros de Dalí à Puerto Banús (la sculpture pèse 3,6 tonnes)
Parmi les inventions daliniennes dans le domaine de ce que nous pourrions appeler « la mode virtuelle » — puisque ses modèles sous forme d’écritures et de dessins, n’ont pas été réalisés — nous pouvons citer :
Les robes, avec de fausses intercalaires et bourrées d’anatomies factices, destinées à exciter l’imagination érotique, comme Dalí lui-même le commentait dans Vogue : « Toutes les femmes avec de faux seins dans le dos — insérés exactement à la place des omoplates — jouiront d’un aspect ailé. » Le maquillage au niveau des joues creuses pour éliminer les ombres sous les yeux. Les lunettes kaléidoscopiques particulièrement recommandées en voiture pendant les voyages ennuyeux. Les faux ongles composés de mini miroirs dans lesquels on peut se contempler, spécialement adaptés pour accompagner les costumes du soir. Les chaussures musicales de printemps pour égayer les promenades.
Mais Dalí ne se limita pas à imaginer des croquis de mode « virtuels », il collabora aussi à la réalisation de dessins « réels » comme :
Les robes qu’Edward James lui demanda de créer pour son amie l’actrice