Il est un lieu commun de dire que les nouvelles technologies de l'information et de la communication révolutionnent et vont révolutionner encore longtemps notre monde et nos sociétés. En ce sens, il est aussi commun de dire qu'elles sont source de croissance économique, croissance caractérisée par une augmentation soutenue du PIB en termes réels durant une ou plusieurs périodes longues. Mais les NTIC n'ont-elles que des conséquences positives? N'y a-t-il pas d'effets pervers ? A propos de l'effet des NTIC sur la croissance, nous pouvons d'ores-et-déjà nous demander comment les NTIC peuvent-elles être source de croissance. Pour répondre à cette question, nous développerons cette réflexion autour de deux axes principaux, répartis en deux parties. D'abord, nous verrons dans quelle mesure les NTIC génèrent la croissance économique, et dans un second temps nous verrons les limites des NTIC, ses effets pervers sur la société.

Dans cette première partie, nous nous concentrerons sur deux principaux avantages des NTIC. D'abord nous verrons le progrès technique et les innovations découlant des NTIC, et ensuite nous verrons l'augmentation de l'investissement en NTIC des ménages.

Les NTIC génèrent du progrès technique, qui désigne l'ensemble des innovations qui permettent la diffusion de nouvelles connaissances. Cet ensemble d'innovations est appelé grappes d'innovations par Joseph Aloïs Schumpeter (1883-1950). Schumpeter explique le terme de grappes d'innovations par le fait qu'après une innovation majeure, nous avons une innovation de rupture, liée au progrès technique, scientifique etc. Ces grappes d'innovations requièrent un personnel plus qualifié en terme de technologie, ce qui engendre une création d'emplois la plupart du temps, qui contribue à baisser le taux de chômage du pays. Pour illustrer cet argument, nous utiliserons l'exemple du vidéogramme. Le monde du vidéogramme a demandé des scientifiques, des techniciens ou des ingénieurs par exemple. En