Dans la peste, la peste n’est-elle qu’un fléau ?
La peste est aussi douloureuse qu’injuste. Tout le monde peut en succomber, que ce soit un concierge, un chanteur d’opéra, un prêtre, ou un bien-penseur tel que Tarrou. Camus souligne l’injustice absolue en faisant d’un enfant, incarnation de l'innocence ultime, une victime comme les autres. Une fois la quarantaine instaurée, Camus montre un tout autre malheur, …afficher plus de contenu…
Chacun tente de se sauver et de sauvegarder ses privilèges. On s'octroie des passe-droits, on brave l'interdit, on fuit la ville en quarantaine. Si certains veulent croire en leur invincibilité, d'autres tentent de se protéger par tous les moyens : désignation de boucs émissaires, adhésion à de fausses rumeurs, superstitions. La maladie révèle en plus de l’individualisme prévalant, la noirceur des âmes humaines. Pour l’illustrer, Camus s’appuie sur les actions de profiteurs, tels que Cottard, qui tirent profit de la crise en s’enrichissant notamment grâce au marché noir, vif rappel de la collaboration en temps de guerre et de la réalité des Français sous