DECENTRALISATION ET DEVELOPPEMENT LOCAL EN ESPAGNE ET EN COTE D'IVOIRE
JE REMERCIE :
Le Professeur KOUI THEOPHILE, pour sa disponibilité ;
Docteur KOUA KADJO PASCAL, pour m’avoir mis plus d’une fois sur la voie;
Tous ceux qui m’ont soutenu, moralement et financièrement.
INTRODUCTION
I. PRESENTATION DU SUJET
Quand le 02 janvier 1492 les rois catholiques achèvent la reconquête de la péninsule ibérique par la reprise de Grenade, un grand pas est franchi dans leur volonté d’unifier ce qui deviendra l’Espagne. Auparavant, ce territoire était un conglomérat de petits royaumes indépendants avec principalement d’un coté l’Aragon et de l’autre la Castille. C’est depuis l’union de ces deux royaumes et surtout sous l’impulsion de la Castille que l’unité nationale sera entreprise. Depuis sa réunification pourtant, la politique espagnole est tiraillée entre une tentation autonomiste et un désir d’unité. En fait, il faut reconnaitre que l’Espagne a depuis toujours été une terre de grande diversité et de particularisme avec des régions parfois très attachées à leurs cultures, leurs langues, leurs modes d’organisations. C’est ainsi que la volonté de centraliser le pouvoir a été vécue par certaines régions comme une envie de domination du centre sur la périphérie. Ainsi, Au fil de l’histoire, a-t-on vu apparaitre au gré des circonstances des luttes entre différentes « factions » pour soit préserver l’unité soit obtenir une autonomie plus grande. Mais, malgré ce conflit qui oppose l’Etat central aux Etats provinciaux, pour l’essentiel, il convient de noter que depuis le XVIème siècle, l’Espagne a développé une gestion des plus centralisés de l’Etat qui soit. En 1978 pourtant, la situation évolue. Aux termes d’une transition politique, une nouvelle constitution est votée. La constitution de 19781 marque une rupture en ce sens qu’elle reconnait le droit des communautés autonomes à s’autogérer. En effet, l’article 02 postule que:
« La constitution a pour fondement l’unité