Delocalisation geographique
La mise en concurrence des territoires
L’ouverture et la mise en concurrence des territoires ont bouleversé le paysage industriel . La survie de nombreuses entreprises s’est faite au prix d’un redéploiement spatial de leurs activités appelé communément « délocalisation ». Ainsi, les délocalisations ont d’abord affecté les métiers où la main-d’œuvre constituait une part importante du coût de revient. Ces activités ont connu des moments très difficiles et ont eu pour conséquences de nombreuses fermetures d’unités de production et la perte de dizaines de milliers d’emplois. En effet, certaines régions ont vu partir vers l’étranger nombre de leurs activités traditionnelles, tandis que d’autres filières sont aujourd’hui en sérieux déclin (textile, habillement, cuir, jouet, électroménager, équipements automobiles par exemple).
Jusqu’aux années 1980, la géographie des coûts a déterminé les premières localisations. Depuis les années 1990, la « géographie des compétences » s’est progressivement imposée comme un facteur de localisation déterminant. Plusieurs pays en voie de développement proposent aujourd’hui des centres technologiques qui offrent un réel savoir-faire, comme l’agglomération de Bangalore en Inde, haut lieu de recherche et de développement technologique. La main-d’œuvre, mais aussi le savoir-faire se fait dès à présent d’un continent à un autre.
Depuis une vingtaine d’années, une rivalité aiguë s’est donc développée entre les territoires pour attirer les implantations industrielles. La géographie de la production se dessine à