Alors que le docteur Rubincondo Loachamin effectuait des soins dentaires rudimentaires aux habitants d'El Idilio, comme il le faisait tous les six mois, quelque chose vint perturber la vie paisible du village. Les Shuars, peuple de sauvages vivant dans les forets de l'Amazonie, ramenèrent un corps de gringo mort. Le maire, surnommé "la Limace" à cause de sa transpiration excessive, était persuadé que les Shuars étaient les criminels. Mais Antonio José Bolivar, vieil homme ayant d'immenses connaissances sur la foret, conclut qu'il s'agissait en réalité de l'acte d'un fauve. Antonio José Bolivar avait emménagé dans la région il y a de cela plusieurs années. Il était accompagné de sa femme, mais celle-ci mourut deux années plus tard à la suite d'une maladie. Antonio se rapprocha alors de la nature et alla à la rencontre des Shuars. Ceux-ci l'acceptèrent parmis eux et lui enseignèrent les secrets de la foret mais jamais il ne fut réellement un Shuar lui-même. Il apprit néanmoins à connaître la foret et à l'aimer. Un jour, un homme Blanc tua Nushino, un Shuar avec qui Antonio avait créé une certaine amitié. Antonio poursuivit le meurtrier et le tua à son tour. Mais il fit l'erreur de le tuer avec un fusil, Nushino ne trouverait pas la paix car il n'avait pas été vengé de la façon que la tradition le voulait : Antonio aurait pour cela dut tuer l'homme au moyen d'une sarbacane. Les Shuars demandèrent à Antonio de partir. Il était déshonoré. Il retourna alors à El Idilio. Là-bas, il découvrit son goût pour la lecture et partit à la découverte des livres. C'est durant sa quête que sa passion des romans d'amour naquit. Depuis ce moment, ce sont ces romans qui comblent ses heures de solitude. Alors que les victimes du fauve s'enchainent, le maire décide de constituer un groupe de personnes en vue de partir à sa recherche. Antonio refuse dans un premier temps d'y participer mais il sait que le maire peut lui causer des problèmes car sa cabane a été construite sur des