Descartes
Le doute est un moment essentiel de la recherche de la vérité car il permet d’interroger la réalité sans la confondre avec ce que nous percevons. La vérité n’est pas la réalité, elle est définie comme l’adéquation d’une représentation avec ce qu’elle représente. Le vrai est un énoncé qui correspond bien à la réalité. Prenons l’exemple du logicien Tarski qui dit que l’énoncé « la neige est blanche » est vrai si et seulement si la neige est blanche ! Dans ce cas, le doute peut être le moyen pour interroger la réalité et la faire correspondre à un discours vrai.
II. Le doute comme méthode pour rechercher la vérité
Il revient à Descartes d’utiliser le doute dans Le discours de la méthode, explicitement pour atteindre la vérité. Descartes commence par mettre en doute les données de nos sens, en prétextant que ceux-ci sont trompeurs et nous conduisent à des illusions tenaces. Certes, il ne suffit pas de douter pour faire cesser nos illusions mais le doute permet d’écarter des certitudes qui peuvent nous égarer comme par exemple les trompes l’œil ou autres illusions d’optiques.
Le deuxième moment du doute dans Le discours de la méthode est la mise en question des erreurs de raisonnement. Cette fois, l’argument pour mettre en doute nos erreurs est la possibilité pour tout homme, y compris les mathématiciens de faire une erreur de calcul, une erreur d’inattention par exemple ou de précipitation. Là encore, c’est le doute, appliqué aux sciences qui semblaient bien à l’abri des incertitudes, qui est un moyen sûr dans la quête du vrai.
Enfin, Descartes entend utiliser le doute pour mettre à l’épreuve de la vérité la réalité elle-même. Il utilise l’argument du rêve pour montrer que nous ne possédons aucun critère fiable pour distinguer notre réalité de l’imaginaire ! Pour juger le