Description catherine leroux madame bovary, gustave flaubert
I- Lecture analytique
La comparaison du portrait
Nous sommes en présence d'un récit au passé, le portrait présente un personnage qui entre en scène. On: pronom indéfini, référence au public, au narrateur témoin de la scène qui peu à peu interpèle le lecteur: Nous lecteurs, nous la voyons en même temps que le narrateur la voit. Nous allons découvrir le physique de Catherine Leroux, une employée de ferme. Vu d'abord de l'extérieur, mise en valeur de l'aspect physique du personnage. À la l.1 « petite vieille femme de maintien craintif » annonce la suite du portrait. La première étape du portrait donne ce que l'on peut voir et suggère les suppositions que l'on peut faire. L'accent est mis sur une attitude craintive, perceptible par le lecteur.
L.2, 3, 4, 5, 6: On note un portrait quasi cinématographique du personnage vu de bas en haut. Après l'énumération détaillée des vêtements (« galoches », « tablier bleu », « béguin », « camisole rouge », … ) on aborde un certain nombre de détails physiques.
(Selon la place de l'adjectif, antéposé ou postposé, on peut distinguer un sens différent.
Ex: une petite fille / une fille petite)
L.4: l'adjectif maigre postposé a une valeur d'insistance ou de mise en relief de l'usure du personnage dégradé.
Même idée de dégradation appuyée par la comparaison avec le fruit flétri.
À travers les adjectifs et les participes passés employés comme adjectifs (« encroutées », éraillées », « durcies », « sales »,... qui caractérisent les mains (outil de travail)= mise en relief de toute la souffrance subie.
L'énumération l.6-7 renforce, accentue la détérioration physique du personnage.
II-
À partir de la l.10, on observe un changement lexical. Non seulement, il n'est plus question que de l'extérieur mais les termes choisis ont des connotations morales et affectives (« rigidité », « monacale », « mutisme », « placidité » l.11-13)
Dans cette seconde partie du portrait le narrateur