Devoir de controle n2 francais
(Le héros de l’histoire est un immigré maghrébin vivant en France. Il vient d’un village pauvre, ou il a laissé sa famille, dans le but de gagner le pain de ses enfants.)
Je suis petit dans ma solitude. Mais je ris. Tiens, je ne me suis pas rasé ce matin. Ce n’est pas grave. Personne ne me regarde. Ils lisent. Dans les couloirs, ils courent. Dans le métro, ils lisent. Ils ne perdent pas de temps. Moi, je m’arrête dans les couloirs. J’écoute les jeunes qui chantent ; Je ris. Je plaisante. Je vais parler à quelqu’un, à n’importe qui. Non. Il va me prendre pour un mendiant(…) Je vais parler à ce couple, je vais m’asseoir en face de lui, puisque la place est libre, leur fais un grand sourire et reprends : et je vais lui dire quelque chose de gentil :Aaaaa…Maaaa…Ooooo…
Ils ont peur. Je ne voulais pas les effrayer. La femme serre le bras de son homme. Je leur fais un grand sourire et reprends: Aaaaa…Maaaa…Ooooo…
Ils se lèvent et vont s’installer à l’autre bout du wagon. Je ne voulais pas les embêter. Les autres voyageurs commencent à me regarder. Ils se disent : quel homme étrange ! D’ou vient-il ? Je me tourne vers un groupe de voyageurs. Rien sur le visage. Je souris et je leur dis :
Aaaaa…Maaaa…Ooooo…
Il est fou. Il est bizarre. Il est peut être dangereux. Inquiétant. Quelle langue est-ce ? Il n’est pas rasé. J’ai peur. Il n’est pas de chez nous, il a les cheveux crépus. Il faut l’enfermer.
Qu’est-ce qu’il veut dire ? Il ne se sent pas bien. Qu’est-ce qu’il veut ? Rien. Je ne voulais rien dire. Je voulais parler. Parler à quelqu’un. Parler du temps qu’il fait. Parler de mon pays ; c’est le printemps chez moi ; le parfum des fleurs ; la couleur de l’herbe ; les yeux des enfants ; le soleil ; la violence du besoin ; le chômage ; la misère que je fuie. On irait prendre un café, échanger nos adresses…Tiens, c’est le contrôleur. Je sors mon ticket, ma carte de séjour, ma carte de travail, mon passeport. Je montre tout. Je sors aussi la photo