Diplomatie et son role
Le monde en 2011: la vision diplomatique
Publié le21 janvier 2011 parGéraldine Vessière
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Wikileaks, présidence de l’Union européenne, crise belge,… Les dossiers sensibles n’ont pas manqué ces derniers mois. Johan Verbeke, ambassadeur de Belgique à Londres, a livré à Géraldine sa vision sur cette foisonnante actualité dans L’Echo.
Entré dans la diplomatie en 1981, Johan Verbeke a accompli une belle carrière internationale. En poste à Beyrouth, Bujumbura et Washington, entres autres, il a également été chef de cabinet du ministre des Affaires européennes d’abord, étrangères ensuite, avant de devenir représentant permanent de la Belgique aux Nations unies, puis de travailler pour Ban Ki-moon, Secrétaire général de L’ONU, au Liban et en Géorgie. Depuis janvier 2010, il est l’Ambassadeur de la Belgique à Londres. Rencontre.
Vous êtes arrivé à Londres en janvier 2010. Quel bilan tirez-vous de votre première année dans la capitale britannique ?
J’ai un portefeuille bien plus diversifié que lorsque j’étais à l’ONU et l’Europe y occupe une place plus importante. Quand j’étais à New York, l’Europe était présente, mais on se concentrait quasi exclusivement sur ses relations externes. Ici, nous sommes impliqués dans des dossiers très variés, telles l’économie, les institutions ou encore la finance. Je suis par ailleurs agréablement surpris par la qualité des interlocuteurs britanniques. Le discours est argumenté, solide, sophistiqué. Il y a ici une vraie culture de la dialectique et du débat.
Est-il aisé lorsque l’on vient d’un Etat qui a participé aux fondations de l’Union européenne d’arriver dans un pays marqué par une bonne dose d’euroscepticisme?
Je pense qu’il faut distinguer la population des politiques et passer outre des clichés un peu simplistes. Je ne qualifierais pas le gouvernement Cameron-Clegg d’eurosceptique. Dans certains dossiers comme le marché intérieur ou la politique énergétique,