Discours sur la servitude volontaire
Le titre :
Le mot « discours » annonce la forme de l’écrit => paroles prononcées à l’oral transposées à l’écrit
« servitude » renvoie au manque de liberté, l’asservissement, la soumission
« volontaire » renvoie à la volonté, la liberté
La Boétie commence dès le titre à annoncer ce dont il va parler : les paradoxes des gens du peuple, les contradictions de la société de son époque.
Il cherche également à éveiller la curiosité de ceux qui l’écoutent
Thèse du discours
Le tyran est puissant seulement si le peuple le soutient, il ne possède aucun pouvoir sans son peuple.
Problématiques possibles
Dans quelles mesures ce discours est-il un réquisitoire contre le tyran ou contre le peuple ?
Dans quelle mesure joue-t-il sur la persuasion ?
En quoi est-il original ?
Comment s’y prend-il pour convaincre son auditoire ?
La tonalité du discours
Utilisation de ponctuation expressive : « ! » + questions rhétoriques => montre l’indignation du poète
Vocabulaire fort : « vengeance », « ruine », « détruire », « assaillir », « boucherie » => susciter les émotions de l’auditoire, éveiller la colère et heurter sa sensibilité
Utilisation du « vous » => il s’adresse directement à son auditoire pour le « capter » => interpellation
Une vision paradoxale du tyran
Le tyran présenté comme un homme ordinaire (l11-12)
Il existe au travers du peuple => Le « vous » et le « il » s’opposent de deux façons : l’un a le pouvoir tandis que l’autre est soumis + l’un est présent tandis que l’autre non
Lien entre le « il » et le « vous » qui sont deux figures interdépendantes => sujet/ complément (l13 à 20)
Image du monstre => l’hydre à plusieurs têtes
Il est nommé de manières différentes avec chacune sa signification :
La peur, la confrontation : « L’ennemi » au singulier, en opposition à la multitude de personnes dans le peuple
La supériorité : « Ce maître »
La violence, la criminalité : « Le meurtrier »
Le vice et la