Discours sur le traité de lisbonne
Les hommes ont eu un rêve, et ce rêve s’appelait l’Europe. Des hommes ont construit et œuvrés à une Europe de paix et de prospérité. L’Europe est elle aujourd’hui en crise ? Non, car l’Europe a préservé la paix entre les peuples et les nations pour plus de 50 ans. C’est déjà un grand succès.
Monnet avait déclaré : « nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons des peuples ». Mais qu’arrive-t-il aujourd’hui ? L’union entre les peuples est remplacée par la concurrence entre les peuples, la diversité est remplacée par l’uniformité, nous détruisons la pluralité par la multitude. Les peuples, les entreprises, les cultures elles même sont poussés à une concurrence acharnée dans cette Europe néo libérale que nous propose le Traité de Lisbonne. « C’était écrit », diront certains. Ce n’est pas une raison : l’héritage du passé peut être changé et amélioré.
Ainsi, contre certains qui voudraient utiliser la soi-disant « crise européenne » comme un moyen de faire passer des nouvelles réformes dans la précipitation, nous voulons affirmer qu’il faut « laisser du temps au temps ». L’Europe ne se fera pas en un jour ! Pas plus que la ratification d’un traité acceptable pour tous… Par ce traité simplifié, autre mot peut être pour traité précipité, l’édifice est aujourd’hui menacé dans ses fondements. Si nous sommes contre le contenu du traité autant que sa forme d’adoption.
La critique sociale du Traité de Lisbonne n’est pas exempte d’idées et de solutions pour améliorer l’Europe. Nous ne sommes pas contre l’Europe, nous le répétons avec force. Nous sommes contre une Europe néo libérale qui détruit les droits au travail, qui détruit la protection sociale et les droits sociaux qu’avaient pensé les héritiers de la Seconde Guerre mondiale. Monnet l’avait dit et répété : l’Europe ne peut pas se faire qu’avec les Etats, elle doit se faire avec les peuples. Or, ce Traité a été