Commençons par définir la notion de peuple. Etymologiquement, selon les Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, « poblo » signifie « ensemble d'hommes qui habitent un même pays et ont en général des institutions communes; ensemble des sujets vis-à-vis de souverains ». Par peuple, on entend un groupe de citoyens unis par des intérêts communs et des relations d’interdépendance. Cependant il existe une « ambigüité sémantique » autour de la notion de peuple. Le peuple, composé de citoyens de sexe, d’âge, d’origines, de valeurs, d’histoire, de classes sociales et d’intérêts variés qui décident ensemble de leur mode de vie et partagent une histoire composent ce qu’on appelle une « société ». On peut se poser la question suivante : est ce que la notion du « peuple » se réfère à une masse ou à un tout ? Tous les régimes politiques, quelle que soit l’époque ou le lieu se sont éventuellement demandés s’ils pouvaient faire confiance au peuple, ou s’ils étaient dans l’impossibilité de s’adresser au peuple en relation garnie de suspicion. Dans les démocraties occidentales, au pouvoir depuis le XVIIe siècle, la démocratie représentative ou la légitimité du décideur repose sur le consentement du citoyen grâce au vote majoritaire et via la consultation directe du peuple par le biais d’un referendum. Selon Frédéric Brahami, « La liberté, c’est ce que cherche le peuple et ce qui constitue le peuple ». C’est à dire que si le peuple ne se pense pas et ne se veut pas libre il ne peut pas être peuple et nous avons donc des esclaves et des maîtres. Nous sommes amener à nous demander si nous ne devons pas nous tenir sur nos gardes vis à vis du peuple par crainte de révoltes et d’insécurité dans la mesure où l’expression ne s’accompagne pas d'une série d’encadrement et de démarches.

La revendication du peuple peut être très dangereuse. Le peuple peut être manipulé tel une marionnette. La démagogie, très répandue dans le domaine politique, pourrait éventuellement