Dissertation de philosophies
Existe-t-il un droit à la révolte ?
La révolte, du latin revolvere qui signifie rouler en arrière, définit en général un soulèvement contre le pouvoir établi et se caractérise par une attitude de refus devant une autorité, une injustice. Selon Camus, la révolte nait « devant une condition injuste et incompréhensible », Camus pense donc que la révolte est faite pour réparer les injustices et les méfaits causés par le pouvoir établi. Se demander s’il existe un droit à la révolte revient à se demander si des individus lambda peuvent s’opposer au pouvoir établi en toute légalité. En effet, le droit évoque la règle, instauré par l’état, qui permet à tous les individus de vivre en harmonie et de les protéger contre la violence. Puisque la révolte est un soulèvement contre le pouvoir établit, il est absurde que l’état donne la permission, le droit de se révolter, de désobéir. Peut –on dire qu’il existe un droit à la désobéissance sans se contredire ? La révolte peut-elle être un droit légitime en défendant un droit naturel, qui est un droit indépendant de toute législation ? Dans quel cas ce droit existe-t-il ? Dans un premier temps, nous verrons que le droit à la révolte n’accepte pas la contestation de son système. Puis nous verrons que même opposée à l’autorité, le droit à la révolte peut être un droit légitime dans certains cas. Enfin, nous finirons par voir qu’il y a un droit à la révolte et même un devoir à la révolte mais qu’il ne faut pas en abuser.
Le but d’une révolte est de rendre légal un droit légitime. Or dans un état de droit, l’état respecte et garantis tous les droits des individus, la révolte n’a donc pas de sens. Se révolter contre un état de droit, c'est-à-dire un état qui repose sur quatre principes fondamentaux : la démocratie, l’égalité devant la loi, la séparation des trois pouvoirs (judiciaire, exécutif, législatif) et l’existence de contre pouvoirs tel que la presse, c’est contredire la loi garantissant les