Dissertation la princesse de clèves
Madame de La Fayette
La princesse de Clèves
Sujet :
« Aucun secret, aucun retrait, aucun détour ; nulle ressource ; tout est mis en lumière, en valeur et rien à attendre de plus ; sans doute c’est le comble de l’art, un nec plus ultra sans issue »
Vous discuterez ces propos d’André Gide sur la Princesse de Clèves (NRF, 1913, Les dix romans français que … Incidences, p151-158)
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La Princesse de Clèves est considéré comme l’un des premiers romans d’analyse, plaçant son auteur, Mme de La Fayette au panthéon des grandes romancières. Le genre du roman d’amour se trouve alors renouvelé par le fait de privilégier l’analyse du sentiment amoureux et c’est bien l’expression du sentiment qui devient le moteur du récit. Ce chef-d’œuvre de la préciosité classique relate les amours impossibles d’une femme mariée, Mme de Clèves et de Mr de Nemours, dont le conflit intérieur en est l’obstacle essentiel. Afin de décrire cette passion amoureuse, véritable sujet d’étude au cœur du XVIIe siècle, il semble se dégager une réelle transparence face aux lecteurs. Ainsi, André Gide commente cette œuvre comme n’ayant « Aucun secret, aucun retrait, aucun détour ; nulle ressource ; tout est mis en lumière, en valeur et rien à attendre de plus ; sans doute c’est le comble de l’art, un nec plus ultra sans issue ». La Princesse de Clèves se dévoile alors comme étant parcourue de personnages transparents qui se révèlent être autonomes à la trame même des états de la passion dont le destin parait comme irréversible ; et l’analyse au centre même du roman mène à une perfection certaines bien que « sans issue », s’acheminant vers un aboutissement inéluctable. Nous nous demanderons alors dans quelles mesures ce roman d’analyse prône-t-il la transparence du sentiment ? Nous nous attacherons dans un premier temps à analyser l’univocité des personnages majeurs voués à une fatalité, mais nous verrons par la suite que le mystère de la passion reste de