Dissertation sur « Le bras coupé » de Bernard
Assiniwi, p39 à p45

Le Canada est un territoire, où se passe une rencontre unique de multitudes de peuples différents, presqu'un « laboratoire ethnoculturel ». Au commencement c'était la colonisation européenne de l'Amérique du Nord, qui entama ce fameux mélange par les contacts des Premières Nations (Amérindiens et Inuits) et les Français. Ces événements ont été pour de nombreux auteurs romanciers une source d’inspiration, permettant pour certains, ayant des origines amérindiennes, de faire valoir leur culture. Parmi ces auteurs, se démarque Bernard Assiniwi, né à Montréal en 1935 et mort en 2000, appartenant à la nation Amérindienne des Cris. En effet, dans son œuvre « Le bras coupé », publié en 1976 aux éditions Leméac, peut-on dire que Minji-mendam a réussi à préserver sa culture? Dans un premier temps, notre personnage montre un attachement aux valeurs traditionnelles et dans un deuxième temps, on s’aperçoit que l’influence colonisatrice se fait tout de même sentir.

Minji-mendam réussit à préserver sa culture. Il montre un intérêt particulier au fait de ne pas changer totalement d’habitudes de vie. En effet, notre personnage ne cède pas à la tentation de boire de l’alcool. « Mais cet alcool que ses frères recherchaient, il n’avait jamais voulu y goûter après avoir vu son oncle propre échanger sa femme contre une cruche de cette eau, et s’endormir après l’avoir vidée pour ne plus jamais se réveiller. Non! Les nécessités j’accepte. Mais pas l’alcool. » La négation, très présente dans ces propos, démontre un refus catégorique, chez Minji-mendam, de goûter l’alcool. Les deux dernières phrases courtes permettent par une ponctuation forte et rapprochée et par la suppression des mots de liaison de briser le rythme et expriment aussi le refus de l’abandon à cette boisson.
De plus, notre trappeur garde sa routine habituelle et ne s’écarte pas de son chemin. « En arrivant au village, Minji-mendam eut envie de se