Rousseau dément le traitement infligé par molière au personnage d’alceste, l’enjeu de cette opposition est de monter que le personnage d’Alceste n’est pas comme Rousseau l’interprete et que le point de vue de Molière est justifié par divers exemples.

En premier lieu, Ce texte un écrit argumentatif où le personnage d’Alceste suscite le débat par l’excès disproportionné de la réaction de Rousseau face à Molière. Rousseau propose une analyse du Misanthrope qui constitue une interprétation de la pièce, sensée illustrer sa thèse qui prouve alors qu’Alceste n’est donc pas un véritable misanthrope rigide mais un homme de bien, honnête et vertueux, rendu ridicule par Molière de par sa situation. On peut donc contester cette distinction : Si Alceste est ridicule, c'est peut-être parce qu'il est droit et qu’il joue l'homme de bien « Une telle action ne saurais s’excuser » « et tout homme d’honneur s’en doit scandaliser » ( V. 15-16). Dans un second temps nous constatons qu’ Alceste est conçu par Molière comme un personnage qui se trouve essentiellement inadapté aux habitudes sociales de son époque, donc ridicule. La vertu d’Alceste, fondée sur un « tout ou rien », est intransigeante et se révèle donc incapable de compréhension ainsi que de compassion envers autrui « Moi, votre ami ? Rayez cela de vos papiers. J’ai fait jusques ici profession de l’être » « Mais, après ce qu’en vous je viens de voir paraître, je vous déclare net que je ne le suis plus, et ne veux nulle place en des cœurs corrompus. » (V. 8-12) on constate alors qu’Alceste est incapable de répondre aux amitiés de Philinte envers lui. C’est donc bien un personnage rigide et ridicule qui nous est décrit ici, un personnage qui se trompe sur lui-même et qui reproche le comportement de Philinte. En définitive, Molière instaure par le personnage d’Alceste une préférence à cultiver sa propre image de héros et martyr, on pourrait dire alors que les exigences morales d’Alceste ainsi que son désir de corriger les