Dissertation - les poètes maudits et parias de la société
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Question sur un corpus :
Ce qui fait la cohérence de ce corpus, c'est la comparaison faite par chaque auteur avec un animal afin de faire ressortir l'exclusion qu'ils ressentent face à la société et leurs différences. En effet, dans Le corbeau de E. A. Poe écrit en 1845, L'albatros de Baudelaire, écrit en 1861, Les Chants de Maldoror, de Lautréamont, écrit en 1869, et Le crapaud de Corbière, écrit en 1873, le thème de « poète maudit » est récurrent. A l'aide de cette comparaison, quelle image de sa place dans la société chaque poète donne-t-il de lui ? Tout d'abord, nous traiterons des animaux choisis par les auteurs et de l'implication personnelle de l'écrivain dans chaque texte. Puis, nous parlerons des disparités dans la façon dont les poètes perçoivent cette différence.
Parmi les animaux utilisés dans chaque comparaison, on note que Baudelaire et Poe s'assimilent tous deux à des oiseaux : le premier à un albatros et le second à un corbeau. D'un autre côté, Lautréamont se dit ressembler à un chien puis à un poisson : « les os en saillie de ma figure maigre, pareils aux arêtes de quelque grand poisson » et Corbière se sent crapaud. Dans Le corbeau et dans Les Chants de Maldoror, Poe et Lautréamont s'impliquent directement dans le poème en utilisant le pronom « je ». Ainsi, Lautréamont commence son poème avec « Moi, […], je ». A la différence, le poème de Baudelaire n'est pas écrit à la première personne du singulier, de plus, il ne reliera l'albatros qu'au « Poète » en général, ce n'est qu'en sous-entendu qu'on déduira qu'il se reconnaît dans ce terme. Enfin Corbière, lui, parlera aussi du « poète » en général, afin de montrer qu'être poète selon lui suffit pour révéler des sentiments tel le dégoût et l'horreur chez les autres, puis finalement de