Dissertation Macro Conomie
DISSERTATION DE MACROECONOMIE
« Mesdames et messieurs […] Au terme de son examen régulier de la situation économique et monétaire, nous avons décidé de réduire les taux directeurs de la BCE de 25 points de base. » C'est ainsi que débuta le discours de Mario Draghi, président de la BCE, le 5 juillet 2012. Le taux de refinancement (taux d'intérêt auquel sont soumises les banques européennes lors d'emprunt à la BCE) atteint alors 0,75 % tandis que le taux de dépôt (taux de rémunération des banques lorsqu'elle déposent de l'argent auprès de la banque centrale) prit une valeur nulle de 0 %. En prenant cette décision, la BCE confirme son engagement dans l'application d'une politique monétaire expansionniste. L'instrument de politique monétaire est utilisé depuis bien longtemps par les gouvernements et banques centrales, avec presque toujours le même objectif : réguler l'économie en maintenant une croissance non inflationniste et un niveau d'emploi élevé. Puisque nous nous intéressons ici à la décision de diminuer les taux directeurs en particulier, c'est autour d'une politique de crédit que se fera notre argumentation (et non d'une politique de quantative easing, bien que cette dernière ait été massivement utilisée depuis la crise financière de 2007 afin de relancer le système bancaire). Les motivations de la BCE sont claires : soutenir l'économie de la zone euro qui est en déclin depuis quelques années et, parallèlement, limiter le risque de déflation qui menace bon nombre de pays européens. Les débouchés de cette politique sont moins limpides : l'effet positif de relance de la baisse des taux ne sera-t-il pas freiné par les conséquences négatives que cette diminution peut impliquer ? Pour répondre à notre problématique, nous développerons notre argumentation en trois phases : tout d'abord, nous rappellerons le contexte économique de ce mois de juillet 2012 et nous intéresserons aux motivations de la BCE, ensuite nous mettrons en relation la