Par définition, le futur est le temps à venir plus ou moins proche, l’individu essayera par tous les moyens de prévoir celui qu’il deviendra, qui pourra le mieux s’inscrire dans la société. Ainsi, Joseph Moreau, dans Existence et Nature, explique que l’être humain ne se défini pas comme celui qu’il est mais comme celui qu’il n’est pas ou encore celui qu’il tend à devenir. Le fait que l’individu insinue qu’il est, celui-ci n’est plus. Sa prise de conscience est donc dangereuse puisqu’il peut perdre les valeurs qu’il pensait assimilés. La conscience est donc une porte ouverte vers notre futur. Mais cette conscience ne peut pas s’achever, c’est un puits sans fond, on ne peut pas voir toutes les facettes de celle-ci. Marc Aurèle, dans Pensées pour moi-même a défini les propriétés de l’âme raisonnable et dans ce livre il écrit que l’homme se projette vers l’avenir, potentialise son avenir et agit avec raison, « Mais à quarante ans, si l’on a assez d’intelligence, l’on fini de voir en quelque sorte tout ce qu’il a été et tout ce qui sera sous une forme semblable ».
La conscience est donc un arrêt sur le temps, mais comment celle-ci se forme ? Doit-elle être en contact avec d’autres consciences ou isolé dans son moi intérieur ?
La relation à autrui est un besoin essentiel pour la conscience car celle-ci emmagasine des connaissances, des valeurs qui peuvent la faire évoluer. La conscience, le moi intérieur doit se nourrir de l’extérieur, s’ouvrir, ne pas se laisser enfermer dans sa solitude. Le monde intérieur débute en étant vide et ce dernier se rempli en fonction de l’extérieur, du monde environnant. Le contact et la communication sont primordiaux à l’épanouissement de notre conscience. Sartre nous l’explique dans Une idée fondamentale de la phénoménologie de Husserl : l’intentionnalité avec sa manière d’écrire si particulière. Pour lui « l’arbre » est un élément extérieur qui n’est pas nous, c’est le monde extérieur, tandis que l’homme cherche à atteindre cette