Sujet : Peut-on jamais être un marginal ?
Etre marginal se rapporte au fait de vivre en marge de la société, de ne pas être implanté et investi dans celle-ci. La société étant ici le lieu de vie des hommes, un environnement codé avec des conventions, des règles plus ou moins contraignantes. Il est du devoir de l’individu, de « l’animal social et politique» (Aristote) de respecter les codes, afin de vivre dans la société, d’en être un constituant comme le suppose la nature sociale de l’homme. Cependant, des hommes se placent par choix ou par contrainte à l’extérieur de cette société. On peut se demander si vivre dans un état de marginalité est possible, aussi bien en terme de capacité que de droit. Il apparait dans un premier temps que la réponse à cette interrogation soit négative ; en effet l’homme est dépendant du reste de la société puisqu’il est « un nœud de relations » d’après Saint Exupéry, et ce aussi bien en terme matériel que spirituel, il apparait compliqué d’arriver à un état d’autarcie complet. Il est cependant intéressant de se demander dans quelle mesure l’homme est-il dans la possibilité de se passer de la société. En est-il capable dans les faits ? Y est-il autorisé en droit ? Qu’implique la notion de marginalité ?
Avant de se pencher sur le fait de vivre en marge, il est intéressant de définir ce qu’est vivre. Vivre, est ce survivre, subsister et se battre pour maintenir son existence au sens scientifique du terme, ou est-ce jouir de l’existence, profiter de ce que le monde a à donner et donc vivre comme le suggère le degré moral du terme ? On peut alors se demander si la survie est possible sans l’intervention et l’appui de la société mais également si un épanouissement moral est envisageable tout en étant en marge de la société.
D’autre part, vivre en marge de la société implique plusieurs aspects. S’agit-il de vivre à l’écart de la société, en dehors de celle-ci d’un point de vue géographique ? Ou bien s’agit-il de vivre dans une autre