Pourquoi les méchants nous fascinent-ils ?

Les méchants sont les moteurs de la narration Le méchant est à la narration ce que la ponctuation est à la phrase. Par exemple, si Bowser n’avait pas enlevé la princesse Peach, Mario Bros ne serait jamais devenu le plus grand héros de l’histoire du jeu vidéo. Dans de nombreux cas, le méchant initie le héros et le fait évoluer. Un schéma narratif, qui se retrouve dans de nombreux films notamment, veut que le héros rencontre une première fois le méchant, contre lequel il perd, ce qui amène le héros à une introspection et une remise en question de lui-même, ce qui le rendra plus fort et l’amènera à gagner la seconde rencontre entre les deux protagonistes. Ainsi, les vilains et les héros sont inextricablement liés et l’action de l’un justifie celle de l’autre.

Le méchant, égérie charismatique Le charisme du méchant fait parfois éclipser le héros. On peut par exemple citer l’interprétation d’Heath Ledger qui incarne le Joker dans le second volet des films sur Batman de Christopher Nolan et dont la performance aura bien plus marqué les esprits que celle de Christian Bane, pourtant dans le rôle du héros éponyme. A tel point qu’il recevra même un oscar à titre posthume, car il décédera malheureusement peu après la fin du tournage.

Un méchant est ce qu’il est car il a des buts immoraux ou bien sa façon de les atteindre est immorale. A de rares exceptions prêtes, dans les films et les jeux vidéo, on s’intéresse à un gentil. La raison est simple, ces médias ont un rôle d’éducateur moral. En effet, ils partent du principe que si le public s’identifie à un personnage gentil, il deviendra à son tour gentil dans le futur. C’est pour cette raison que la saga des Grand Theft Auto ou des films comme Taxi Driver de Scorsese ont tant était décriés. Il est en effet impensable qu’une personne puisse s’identifier à un méchant. L’identification au personnage devient alors honteuse.
Le méchant en tant que double