Dissertation: quels sont les effets de l'investissement sur la croissance?
CHAPITRE II : CADRE THÉORIQUE
II.1 RAPPEL SUR LA CROISSANCE
«La croissance » est de nos jours un des mots clés dans la plupart des discussions économiques. Mais très loin dans le passé, SMITH, A. (1776) dans « La Richesse des nations » mettait en relief le fait que la spécialisation, la division du travail et l'échange se traduisent par une grande efficacité productive, sans toutefois présenter un modèle de croissance. Il faut donc attendre HARROD (1939) pour avoir une formulation explicite d'un modèle de croissance. Le modèle de HARROD (1939) repose sur l'existence de trois taux de croissance (le taux de croissance effective , le taux de croissance « nécessaire » pour satisfaire les entrepreneurs-investisseurs et le taux naturel de croissance qui définit le taux auquel l'économie doit croître pour éviter le chômage). Il y a croissance équilibrée de plein emploi quand la croissance effective est telle que les entrepreneurs sont satisfaits ( ) et qu'il n'y a pas de chômage ( ). Selon HARROD (1939), la vérification de ne peut être que par le fruit du hasard19(*). Après les travaux de HARROD, se sont succédés plusieurs modèles de croissance parmi lesquels le modèle de SOLOW et SWAN (1956) qui servira de base à la plupart des études récentes sur la croissance (BARRO, 1990,1992).
II.1.1 L'analyse néoclassique de la croissance : le modèle de Solow-Swan (1956)
À la question « qu'est ce qui fait croître la production ? », les néoclassique répondent : les facteurs de production. « L'on peut, selon la conception néoclassique, rapporter à trois sources distinctes la croissance de la production, à savoir : croissance de la main d'oeuvre, croissance du capital, enfin l'innovation technique en elle-même » (SAMUELSON, 1969). La relation qui unit ces facteurs est la fonction de production. À l'aide de cette fonction, SOLOW (1956, 1957) a formalisé le modèle néoclassique. Dans ce modèle, le rôle de l'investissement peut se résumer à l'aide