La présente dissertation porte sur les articles 2 et 7 du Traité sur l’Union Européenne. Le premier fonde l’Europe sur le respect de valeurs communes « de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités ». Et le second en assure le respect par les Etats membres en prévoyant un dispositif de surveillance assuré par un tiers d’Etats membres, le Parlement européen ou la Commission, à l’encontre de tout « risque clair de violation grave », qui se voit sanctionné par la Conseil statuant à la majorité qualifiée.

Ces articles imposent ainsi des obligations politiques aux Etats membres, qui ont en particulier eus un effet disciplinant sur les politiques des candidats à l’adhésion de l’Union, selon le politologue tchèque Jiři Pehe. Or après l’entrée dans l'Union européenne des pays de l’est et du centre de l’Europe, on observe que la voie s’est libérée en faveur du populisme, en marche déjà depuis l’achèvement de la guerre froide. Cette idéologie prône la lutte contre les élites établies, considérées comme corrompues, et plaide pour la participation directe du peuple à la politique, notamment par le biais du référendum, en substitut de la démocratie représentative.
De plus, ce populisme grandissant se teinte d’extrémisme de droite qui suit également une ligne anti-élite, avec un nationalisme affirmé, lorsqu’il se base sur les thèmes d’un traditionalisme religieux poussé, de la xénophobie et du racisme ou de la nostalgie.

Se pose alors le problème de la protection des valeurs communes européennes face au défi représenté par l’ascension des partis populistes et d’extrême droite en Europe orientale et centrale, malgré l’attachement démocratique au multipartisme.

Ainsi, face au succès électoral grandissant du populisme en Europe de l’Est, qui n’est pas sans conséquence sur les bases de la démocratie (I), l’Union a due adapter les