Dissertation sur les charniers de timisoara
Le 16 décembre 1989, une manifestation a lieu à Timisoara, ville de l'ouest de la Roumanie. En effet le pouvoir impose à Laszlo Tökes, pasteur protestant de la ville, une mutation de paroisse. Celui ci refuse et est soutenu par ses paroissiens. Les forces de l'ordre répriment de façon très violente les manifestations et tirent sur la foule. L'agitation monte ensuite pendant 6 jours. Le 21 décembre, un meeting de soutien à Ceausescu, à Bucarest, se transforme en insurrection populaire. Le dictateur prend la fuite mais sera bientôt capturé avec son épouse Elena. Ils seront fusillés, ce que le nouveau front de salut national qui lui succède annonce en cadeau de noël le 25 décembre en montrant leur corps à la télévision. Une fin brutale et violente. Après trois jours de combat, notamment en province, la Securitate, l'armée, privée de son chef, dépose enfin les armes.
Peu après, une grotesque manipulation est montée à Timisoara : on fait croire à un charnier de 4630 corps qui sont en fait tous extraits du cimetière des pauvres. Les médias se mettent en place afin de transmettre cette fausse information à toute l'Europe. On parle donc de plusieurs milliers de morts à Timisoara et jusqu'à 70 000 pour toute la Roumanie. En réalité, seuls 93 personnes sont décédées à Timisoara et environ 700 dans tout le pays.
Toute l'Europe a pourtant cru à cette histoire. Les médias ont réussi à indigner la population grâce aux images et aux gros titres : « Roumanie, le sang de la liberté » ou encore « Roumanie, après le cauchemar ». Les images défilent en boucle à la télévision et dans les journaux