I). Présentation de l’œuvre de Lucie Aubrac «La résistance racontée a mes petits-enfants ».

Dans son livre La Résistance expliquée à mes petits-enfants, Lucie Aubrac nous donne les faits historiques essentiels de la seconde guerre mondiale comme la capitulation de Pétain, l’arrestation et la déportation des Juifs de France, le service militaire français au service d’Hitler, les STO qui poussent les jeunes à rejoindre les maquis etc.
Elle nous livre ainsi son expérience et nous décrit la réalité d’avoir été résistant pendant la deuxième guerre mondiale, la motivation, les buts et les peurs à travers un échange de questions-réponses avec ses petits-enfants.
Ainsi, Lucie Aubrac, dans ce dialogue, cherche surtout la pérennisation de l’esprit résistant au sens large, éprît de liberté et d’égalité, à travers l’éducation de la jeunesse qu’elle rencontre régulièrement dans les collèges et lycées. Elle précise aussi les thèmes qui feront l’Histoire et les bouleversements de la société d’après guerre comme les « révoltes étudiantes » (cf. Les lycéens de Buffon) ou plus simplement le féminisme et la « libération » de la femme (cf.p28 et tout au long du récit). En effet Lucie Aubrac a pour discours récurrent la vraie valeur des actions de résistances souvent menées par des citoyens lambda et en particuliers les femmes.
Il reste cependant à noter, pour une partisane de la liberté, de la solidarité et de l’égalité, un certain manque d’impartialité et un discours sémantiquement dirigé qui certes reste historiquement juste mais effectue des généralités pouvant mener à l’amalgame comme lorsque (cf. p14) elle dépeint tout les officiers nazis comme des barbares « sans état d’âme » et obéissant de manière aveugle (cf. Le silence de la mer p20/21) ne tenant donc pas compte de la résistance qui a existé outre-rhin au sein même de l’armée (opération Valkyrie, Cercle de Kreisau…) , en minimisant et justifiant certains actes moralement et légalement répréhensible de la résistance