Dissertation voltaire
A la fin de Candide, Pangloss fait voir pour la millième fois que, tout compte fait, malgré les catastrophes qui frappent l’humanité, tout est pour le mieux en ce monde, qui est le meilleur possible. A quoi Candide répond : Cela est bien dit, mais il faut cultiver notre jardin.
En quel sens devons-nous comprendre cette phrase ?
Nous verrons dans une première partie le rapport entre cette culture et la nature, puis dans une seconde, la culture sous sa forme psychologique.
1)La culture est ce qui s'oppose à la nature ; ce que l'homme a ajouté à la nature en la transformant car l'homme ne crée jamais rien, il fabrique des choses à partir d'autres préexistantes. La culture est l'action de fabrication et le résultat. L'homme transforme la nature par le travail technique. La technique est l'ensemble des procédés efficaces utilisés pour arriver à un résultat : c'est le savoir-faire. En transformant la nature, l'homme agit aussi sur lui-même. Pour Hannah Arendt, il s’agit en fait d’une métaphore. « La culture est à l’esprit ce que l’agriculture est à la terre : le développement et l’épanouissement de ce que l’être humain contient en germe. »
Cependant, la culture ne consiste pas à s’adapter à la nature, mais d’adapter celle-ci à nous-mêmes, afin de prolonger la vie de l’homme, une vie plus facile, en bon état. Les rapports entre la nature et l’homme sont semblables à un commerce, caractérisé par des échanges de toutes sorte. C’est ce commerce qui permet de dire que la nature ne doit pas être négligée, l’homme moderne ne doit pas se dire supérieur à elle, et doit donc revoir sa fierté. Ainsi, la culture est humanisée, tout comme l’homme, elle doit être protégée, préservée, car celle-ci peut elle aussi mourir. C’est donc là que la culture renvoie au terme « cultiver » : sauver la nature.
2)La culture, la nature, c’est donc aussi se cultiver : la connaissance, les sciences, les moeurs, l'art, la religion. Ici la culture a un sens d'éducation et