Dissertation jean genet
Dans Notre-Dame-des-Fleurs, Genet écrit « Un mâle qui en baise un autre est un double mâle », pour ainsi valoriser l’homosexualité chez l’homme. Geir définit à son tour le masculin chez Genet, dans Jean Genet, une écriture des perversions en écrivant « La tradition pousse ainsi tout homme à vouloir se démarquer de tout ce qui n’est pas du côté de la virilité : il doit grandir et devenir indépendant ; il doit évincer tout ce qu’il a de féminin en lui …afficher plus de contenu…
Mais ne rendre compte que de ce genre d’homme serait peut- être oublier les autres figures, puisque Genet évoque par ailleurs des hommes qui ne semblent tout à fait obéir aux codes évoqués par Geir. Afin de cerner les grands enjeux autour de cette question, nous nous demanderons dans quelle mesure serait-il juste de penser que l’écriture de Genet se concentre essentiellement sur des figures masculines qui enfouissent les marques considérées comme féminines afin de paraitre comme des hommes invulnérables et dominants. Pour ce faire, nous …afficher plus de contenu…
Ainsi, toutes les « tantes », au lieu d’être la cible des moqueries ou critiques deviennent au contraire des sortes de divas par leur noms sonnant très féminins, comme Divine qui parait être l’égal de Dieu, ou encore les deux Mimosa faisant d’elles des fleurs. On remarque d’ailleurs que dans l’univers des tantes, les hommes travestis se désignent entre eux à travers des adjectifs substantivistes au féminin comme
« La Toute-Dévergondée », « la consumée d’affliction » ou encore « la Toute Froufrouteuse » pour rendre compte de leur état d’âme et ainsi valoriser la sensibilité dont ils font preuve, peut-être au point même d’en exagérer.
De plus l’apparence féminine semble nuire à la virilité imposée aux personnages de