Doit -on souhaite satisfair tous ces desire
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Le désir est associé communément à un état de manque. Je désire ce que je n’ai pas et ne désire plus ce que j’obtiens. Le désir est également d’ordinaire attaché à la notion de plaisir. Je désire ce qui me plaît, ou me plaira. A l’inverse, je ne souhaite pas ce que je sais déplaisant. Satisfait et plaisant, le désir serait ainsi une source de bien-être dès lorsqu’il se réalise, ce qui laisserait à penser que la satisfaction de tous les désirs concourt au bonheur, ou tout du moins en est une condition. Cependant, l’objet désiré est parfois inaccessible. Faut-il alors dans ce cas continuer à désirer ce qui est voué à nous échapper ? Tout entêtement ne serait-il pas générateur d’une frustration profonde incompatible avec le sentiment de bien-être ? En outre, peut-on tout désirer, notamment sur le plan moral ? Ne faut-il pas s’astreindre dès la phase désirante pour s’éviter toute tentation préjudiciable par la suite ? L’ascèse n’est-elle pas plus représentative d’une humanité qu’une satisfaction débridée ? En d’autres termes, doit-on souhaiter satisfaire tous ses désirs ?
Le désir est une force qui nous anime en tendant notre attention vers quelqu’un ou quelque chose de déterminé. Le désir est ainsi le rapport entre un sujet et une partie du réel qui ne lui appartient pas ou avec laquelle il n’entretien aucune relation. Je désire en effet ce sur quoi je n’ai pas de prise. Mais le manque n’est pas suffisant pour faire d’un objet quelque chose de désirable pour moi. En effet, je ne désire pas tout ce que je n’ai pas. D’autres conditions sont nécessaires pour que naisse le désir. Je distinguerais dans un premier temps la connaissance. Je désire ce que je connais, ou crois connaître lorsque cette connaissance est imparfaite. L’illusion par exemple n’empêche pas de désirer. C’est seulement le désir satisfait, donc lorsqu’il n’est plus, que l’écart se constate entre ce qui était considéré comme connu et ce qui est effectif. Par contre, ce qui m’est totalement