Don juan acte 2 scène 2
Les paysannes Charlotte et Mathurine qui apparaissent à l’acte II représentent de nouvelles proies pour Don Juan. En faisant appel aux désirs de ses proies par de nombreux compliments, le séducteur fait ressortir les vices de ses conquêtes et les incite à trahir et rejeter leurs propres proches. Charlotte et Mathurine montrent leur volonté d’appartenir à Don Juan comme instinctive. Cela peut en partie s’expliquer par leur classe social. …afficher plus de contenu…
Ce besoin de Charlotte de devenir la femme de Don Juan se reflète lors de la demande en mariage de celui ci. En effet bien que Charlotte dise douter de la sincérité de Don Juan, elle finit par accepter sa demande en mariage alors que celle ci vient tout juste de le rencontrer. Cette attitude naïve révèle aussi la faiblesse de Charlotte qui cède aux avances d’un inconnu. Cette situation est finalement légèrement pathétique car l’on peut se demander si les doutes de Charlotte n’était pas qu’une façon pour elle de se laisser faire désirer par Don Juan. En effet elle se montre très flattée face …afficher plus de contenu…
Ici le comique de geste est créé dans les didascalies puisque Don Juan fait des va et vient entre
Mathurine et Charlotte. Les deux femmes se font échos tout comme les répliques de Don Juan destinées à chacune, c’est le comique de mot. Dom Juan a toujours la même stratégie dans son double langage il utilise des synonymes pour dire la même chose : « folle » - « extravagante » ; « inutile » - « en vain ». Mais aussi des périphrases pour dire la même chose différemment : « croire ce qu’elle voudra » ;
« se flatter dans son imagination ».
Nous le voyons les deux paysannes font de même : Charlotte : « Oui Mathurine je veux que monsieur vous montre votre bec jaune » Mathurine : « Oui Charlotte je veux que Monsieur vous rende un peu camuse