Donatien Alphonse Fran Ois De Sade
Détenu sous tous les régimes politiques (monarchie, république, consulat, empire) il est emprisonné pour divers motifs, notamment pour dettes, empoisonnement et sodomie, puis enlèvement et abus sur des jeunes filles, et enfin espionnage. Sur les soixante-quatorze années que dura sa vie, il passera un total de vingt-sept ans en prison ou asile de fous. Lui-même, en passionné de théâtre, écrit : « Les entractes de ma vie ont été trop longs[3] ». Il meurt à l'asile d'aliénés de Charenton Saint Maurice.
De son vivant, les titres de « marquis de Sade » ou de « comte de Sade » lui ont été alternativement attribués[4], mais il est plus connu par la postérité sous son titre de naissance de marquis. Dès la fin du XIXe siècle, il est surnommé le « divin marquis », en référence au « divin Arétin », premier auteur érotique des temps modernes (XVIe siècle).
Occultée et clandestine pendant tout le XIXe siècle, son œuvre littéraire est réhabilitée au XXe siècle par Jean-Jacques Pauvert qui le sort de la clandestinité en publiant ouvertement ses œuvres sous son nom d'éditeur, malgré la censure officielle dont il triomphe par un procès en appel en 1957, défendu par Maître Maurice Garçon. La dernière étape vers la reconnaissance est sans doute représentée par l’entrée de Sade dans la Bibliothèque de la Pléiade en 1990.
Son nom est passé à la postérité sous forme de substantif. Dès 1834, le néologisme « sadisme », qui fait référence aux actes de cruauté décrits dans ses œuvres, figure dans un dictionnaire ; le mot finit par être transposé dans toutes