DOSSIER sur Les Fleurs du Mal de Ch. Baudelaire
I) L’Homme et son œuvre
1.2) Baudelaire naît à Paris en 1821. Il perd son père à l’âge de six ans. Après des études secondaires à Lyon puis au lycée Louis le Grand, Baudelaire mène une vie marginale et de bohème dans le Quartier latin. En 1841, sous la pression de sa famille, il embarque pour les côtes d’Afrique et de l’Orient. Il séjourne à l’île Bourbon (La Réunion) et, en rentrant à Paris en 1842, écrit ses premiers textes. Il s’éprend de l’actrice Jeanne Duval. 1857 est l’année de publication des Fleurs du Mal. Baudelaire est attaqué en justice pour « immoralité » et condamné : plusieurs poèmes sont retirés du recueil et l’auteur doit payer une amende. Baudelaire est très affecté par cet échec et sombre dans la misère et dans la maladie. Le poids des dettes s’ajoutant aux souffrances morales, Baudelaire est frappé en 1866 d’un malaise qui le rendra paralysé. Il meurt en 1867.
3)
II) Questionnaire de lecture
1) L’expression « Les Fleurs du Mal » contient la figure stylistique d’un oxymore, car il y a une opposition entre les deux termes : les fleurs connotent la beauté et n'ont rien à voir avec le monde du mal. Sur cette première figure se greffe une métaphore, le mal est considéré comme une plante qui a atteint sa maturité (fleur) dans le cœur de l’homme. Et sur cette deuxième figure se greffe encore une syllepse de sens (double sens), le mal, au singulier, actualisé par un article défini désigne toutes les formes de souffrance, le mal physique autant que métaphysique, le mal social (le poète s’intéresse aux êtres déchus), le mal moral (sadisme et gout du crime). A cela s’ajoute une intention ironique, le mot « fleur » en tête d’un recueil poétique rappelle les anthologies ou les florilèges mais il désigne ici des fleurs vénéneuses avec lesquelles Baudelaire entend bien empoisonner son lecteur. Le projet poétique de Baudelaire étant d’extraire la beauté du mal, de changer par le travail poétique