Douleur
Dans la même perspective, Hapidou et Malzack (1993) ont montré que la douleur de l’accouchement est ressentie par beaucoup de femmes comme la pire douleur jamais endurée. Elle revêt une importance clinique majeure à la fois du fait de sa fréquence élevée chez les patientes en travail et de son intensité parmi les plus fortes qui soient.
Dans ce sens, la douleur de l’accouchement est définie comme celle ressentie depuis le début du travail jusqu’au post partum immédiat (Brière, 2013).
Malgré l’augmentation des seuils de douleur, le travail et l’accouchement provoquent une douleur aigue intense pour 2/3 des parturientes, la douleur de l’accouchement est considérée comme inférieure à celle d’une amputation digitale mais, en moyenne, bien au-dessus de celle d’une fracture (Melzack, 1993 ; Mercier, 2005). L’intensité douloureuse est influencée principalement par la primiparité.
En outre, la douleur de l’accouchement a des effets affectant à la fois (a) la santé de la mère. Elle a un retentissement métabolique et endocrinien, cardiovasculaire et des répercussions psychologiques ; (b) la santé du fœtus, (c) l’activité utérine. La douleur du travail, par deux voies différentes peut aussi bien stimuler qu’inhiber l’activité utérine, comme elle peut provoquer des contractions désordonnées à l’origine d’une véritable dystocie dynamique (Pottecher & ; Benhamou, 2004). Mais il reste à noter que la douleur est relative à chaque femme ; elle rend compte de l’individualité biologique et rend possible le fait qu’un organisme réagisse différemment par rapport à un autre (David ; Maresca ; Fontaine, 2006). Dans la même veine, s’inscrit l’objectif qui vise à faire de