Débat créon/antigone
Créon se retrouve seul face à Antigone, venant de commettre son crime, ayant tenté à deux reprises d'ensevelir son frère Polynice. S'étant fait arrêter pour avoir été prise sur le fait, il tente de la sauver. Il lui propose de faire accuser un garde, un complot, de faire mourir quelqu'un d'autre à sa place, et il essaie de la « ramener à la raison ». Mais elle reste sourde et impassible à ses arguments, elle « ne veut pas comprendre ». Il s'emporte alors, et fait ressortir ses propres défauts et ses faiblesses. Selon lui, il ne fait qu'accomplir son devoir, il n'a rien demandé... « Thèbes a droit maintenant à un prince sans histoire. Moi, je m'appelle seulement Créon, Dieu merci. J'ai mes deux pieds sur terre, mes deux mains enfoncées dans mes poches, et, puisque je suis roi, j'ai résolu, avec moins d'ambition que ton père, de m'employer tout simplement à rendre l'ordre de ce monde un peu moins absurde, si c'est possible. »
Il lui reproche également de choisir la facilité, de dire non... On pourrait penser, nous, lecteurs, que ce n'est pas facile de dire non, mais Créon, lui, pense le contraire. Il pense que ça n'est pas facile de dire oui... De savoir que parfois ces lois sont injustes, ou stupides, mais de devoir dire oui... Ou d'avoir un rôle et un impact trop important pour se permettre de dire non à la légère, de se rebeller, par principe... Mais une fois de plus, Antigone repousse son argument. « Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires ? Moi, je peux encore dire "non" encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seule juge. »" dit-elle, ou encore « Pauvre Créon ! Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m'ont faits aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine. » Créon la traite alors d'« orgueilleuse. Petite Œdipe »... Il aborde alors le sujet de sa famille. Il reproche à Œdipe tout son orgueil, qui a déteint sur