Démocratie en afrique
L’Afrique fait face à un vaste éventail de menaces non conventionnelles qui sont généralement transnationales et interconnectées. Notre cher continent semble traversé par un vent qui risque de remettre en cause les équilibres existant.
Les esprits se chauffent presque de partout. Depuis les élections organisées en Cote d’Ivoire avec les allégations de fraudes massives, les deux présidents se réclamant vainqueurs des scrutins campent sur des positions tranchées. L’Union africaine, qui a la lourde tâche de sortir le pays de cette crise intestine, tergiverse à tel point qu’elle se fait chaque jour complice de massacres des populations innocentes.
Par son inaction, l’organisation continentale, fera perdre patience à certains pays qui ne voudront plus assister impassiblement aux meurtres gratuits qui se perpètrent quotidiennement en Côte d’Ivoire.
La situation en Tunisie, avec l’effet domino sur les autres pays du Maghreb tels qu’en Egypte et maintenant en Lybie, devrait sans doute constituer un temps fort des échanges. Les chefs d’Etat doivent s’interroger sur cette remontée subite des revendications sociales des couches les plus défavorisées. La classe moyenne a même emboité le pas pour soutenir la lutte contre les injustices en tous genres vécues, malgré le niveau relativement acceptable de vie des pays secoués.
Ces pays afro-arabes étaient, il n’y a pas longtemps, un modèle de stabilité. Dans les autres pays du continent, ils faisaient des jaloux. Aujourd’hui, ils sont confrontés à des mouvements révolutionnaires dus en partie aux chefs d’Etat accrochés au pouvoir depuis plusieurs décennies, bien souvent déconnectés des réalités de leur peuple qui ne trouve même plus de queue par laquelle tirer le diable. Les chefs d’Etat africains qui ont un goût démesurément prononcé pour le pouvoir devraient faire preuve de suffisamment de sagesse pour partir avant que le peuple ne leur indique la voie de sortie. Car, à trop s’éterniser au