Le césarisme démocratique
Groupe X5, L1
Le Césarisme Démocratique.
Introduction :
« Un pouvoir plus fort qu’aucun de ceux qui ont jamais paru dans l’histoire ».Tels furent les propos de F.Furet tenus dans son ouvrage La Révolution 1770-1880 tentant de qualifier le Césarisme Démocratique.
Le Césarisme démocratique est difficilement définissable car sa formulation n’est qu’une juxtaposition de termes antinomiques, une adjonction d’énoncés antithétiques : « Césarisme » synonyme de despotisme, de dictature voir d’absolutisme, évoque la pratique d’un pouvoir impérial, alors que « Démocratique » renvoie à la démocratie c’est-à-dire un régime où la souveraineté est détenue par le peuple. Il est en théorie l’alliance surprenante d’un pouvoir fort et du suffrage universel.
Le paradoxe ne fait que s’accentuer lorsque lumière est faite sur le contexte historique dans lequel nait cette notion. En effet, l’Abbé Sieyès, instigateur de la Révolution Française, sera l’un des fondateurs de ce que l’on appellera plus tard la monarchie consulaire, en rédigeant la constitution de l’an VIII : substrat essentiel, germe fondateur de ce qui deviendra le Césarisme Démocratique, épanoui sous le 1er Empire (1804-1815), puis consolidé sous le second (1852-1870).
« Le pouvoir vient d’en haut, la confiance vient d’en bas. », voici comment Sieyès exprime cette doctrine et telle sera la thèse suivie pour comprendre quels ont été les mécanismes engendrés par la réalisation cette théorie particulière.
Mais le paradigme n’échappe pas au paradoxe qu’il exprime. Donc c’est en inversant les propos de l’Abbé, que l’analyse de ces rouages sera la plus pertinente. C’est pourquoi dans une première partie nous montrerons que la puissance du pouvoir établi s’appuie sur la Souveraineté Nationale et sur le Suffrage Universel : « … la confiance vient d’en bas ». Dans une seconde partie nous examinerons les traits autoritaires du régime et le caractère monocrate