ECO CM 11 d cembre
3.5. La remise en cause des logiques de croissance.
Mise en place d'une commission sur la mesure de la performance et du progrès social, commission présidée par Jean Paul Fitoussi, et Joseph Stiglitz et Sen. Cette commission a rendu son rapport en septembre 2009 : l'idée générale est de dire qu'il fallait mettre l'accent sur la mesure du bien-être de la population plutôt que sur la production économique.
Le PIB n'est pas le mieux placé pour approcher la notion de bien-être de la population. Les principales limites du PIB: ce calcul est approprié pour les biens et services marchands qui sont valorisables à leur prix de marché. Il convient de faire la part entre ce qui résulte de l'inflation et ce qui traduit une amélioration de la qualité, une augmentation de bien-être. Parmi les biens qui peuvent poser problème: les biens de haute technologie car on est face à des biens dont les prix évoluent. Autre problème: en ce qui concerne les services: en principe la règle adoptée par les statistiques consiste à retenir le volume de vente comme mesure des volumes des services commerciaux. Ce type de méthode ne peut rendre compte de tous les aspects liés à la qualité des services. Par ailleurs, cela peut évoluer dans le temps. De plus, ce qui est le plus compliqué: les services publics comme la santé et l'éducation: difficulté de les valoriser car fournis à titre gratuit ou quasi gratuit. Il n'y a pas de prix sur lesquels on peut se fonder pour pouvoir les valoriser. Le palliatif: les comptables nationaux retiennent l'approche dite par les input ou par les intrants c'est à dire que la valeur de la production de ces services est supposée égale aux coûts des facteurs utilisés pour les produire. Ceci est la première limite quant à la signification de ce PIB et qui revient à dire qu'il y a difficulté lorsqu'on est sur les services, publics notamment. deuxième limite du PIB en tant qu'indicateur de bien-être: ce PIB valorise positivement un