{draw:frame} Tous ne sont pas tombés, mais tous sont touchés. Les Bourses affichent, sans exception, des performances négatives sur l’année 2008. Il fallait aller chercher de l’or ou des fonds monétaires pour trouver une défense. Depuis deux ans, la fin du mois d’août est placée sous le signe de l’inquiétude en matière d’économie. L’année dernière, on avait pu suivre le feuilleton de la crise des Subprimes, crise financière partie des EU. Cette fin d’été semble plutôt marquée par les conséquences de cette crise bancaire sur l’économie réelle, et un mot est sur toutes les lèvres, un mot chargé de menaces, comme une petite boîte de Pandore que tout le monde redoute d’ouvrir. Ce mot, c’est celui de « récession », même si le 1er ministre préfère parler de « ralentissement ». Il faut dire que l’économie mondiale, notamment la nôtre, semble particulièrement fragilisée. le pire est à venir de la conjonction de cinq caractéristiques majeures de la globalisation : une machine inégalitaire qui mine les tissus sociaux et attise les tensions protectionnistes ; un chaudron qui brûle les ressources rares, encourage les politiques d'accaparement et accélère le réchauffement de la planète ; une machine à inonder le monde de liquidités et à encourager l'irresponsabilité bancaire ; un casino où s'expriment tous les excès du capitalisme financier ; une centrifugeuse qui peut faire exploser l'Europe. Ce diagnostic lucide et sombre vaut aussi comme un avertissement aux responsables politiques et économiques et à tous les citoyens : des mesures radicales sont nécessaires pour enrayer la course folle de la globalisation, cette énorme machine à prendre du revenu aux uns pour le redistribuer aux