Economie afrique de l'ouest
La croissance du PIB en volume de la région s’est établie à 5.4 pour cent en 2008 – comme en 2007 – et elle devrait ralentir de plus d’un point de pourcentage en 2009, à 4.2 pour cent, avant de se consolider à 4.6 pour cent en 2010. Dans cinq des huit pays de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), l’activité s’est améliorée ; elle a revanche reculé légèrement au Niger et au Sénégal. Le Togo se distingue, avec une croissance du PIB tout juste positive en 2008, à 0.8 pour cent, conformément à la trajectoire descendante sur laquelle le pays semble être engagé depuis quelques années. Les graves inondations de juin 2008 sont venues fragiliser un peu plus le PIB par habitant. La consolidation politique en Côte d’Ivoire – première économie de l’UEMOA – explique en partie l’amélioration de la situation dans la plupart des pays membres de l’Union. Son PIB a progressé de 2.3 pour cent en 2008, soit environ un demipoint de pourcentage de plus qu’en 2007. Au Sénégal en revanche, la croissance a reculé, tombant à 3.7 pour cent, plombée par une mauvaise production de céréales et d’arachides mais aussi de phosphates et d’engrais. La production de coton a augmenté, en particulier au Burkina Faso où elle a atteint des sommets en 2008. La croissance soutenue de la production agricole dans plusieurs pays de l’UEMOA est l’un des grands résultats positifs de l’année. Le Mali et le Niger ont par ailleurs respectivement profité de l’excellente tenue des cours de l’or et de l’uranium. Le Mali a également vu sa production de denrées alimentaires progresser raisonnablement. La croissance du PIB malien s’est établie à 3.6 pour cent (contre 3.2 pour cent en 2007) et celle du Niger à 4.8 pour cent – un résultat moins satisfaisant qu’en 2007 où elle avait atteint 5.7 pour cent. Dans les huit pays d’Afrique de l’Ouest non membres de l’UEMOA (Cap-Vert, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Nigeria, São Tomé