Economie dissert
Il devrait donc exister, notamment grâce à l’école, d’une génération à une autre, une forte mobilité sociale (ensemble des changements de position sociale des individus estimée par leur position socioprofessionnelle dans l’espace social entre générations). Pourtant, de nombreux éléments (maintien des inégalités scolaires, destins sociaux fermés, chômage …) laissent augurer d’une panne de « l’ascenseur social » et conduisent à s’interroger sur le rôle de l’école (c’est-à-dire l’ensemble du système éducatif) dans la mobilité sociale.
L’une des missions centrale de l’école est de rendre possible l’égalité des chances (conditions de départ égales pour tous les individus) en permettant à chaque individu, indépendamment de son origine sociale, d’accéder à un diplôme, condition essentielle de son insertion professionnelle et sociale. Ce faisant, l’école concourt à la réalisation de l’idéal démocratique que l’nt peut définir comme la situation où les positions sociales sont distribuées en fonction du mérite individuel et non selon l’appartenance sociale. Les mutations du système éducatif renforcent la démocratisation scolaire et le rôle de l’école dans l’insertion professionnelle et sociale. Sous l’effet de politiques éducatives volontaristes (création du collège unique, objectif 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat, de 50% d’une classe d’âge au niveau licence) le système scolaire s’est massifié et relativement démocratisé en permettant aux enfants des catégories populaires, jusqu’alors exclus de l’école, d’accéder aux diplôme du second degré, puis du supérieur. Cette élévation du niveau de formation renforce encore le rôle de l’école dans