La globalisation financière en question

Définitions

1)Globalisation financière : Processus issu des mouvements de libéralisation financière et construisant l’internationalisation de la finance (des marchés financiers). Ce volet financier de la Mondialisation comporte trois dimensions : géographique (mobilité des capitaux d'un pays à un autre), fonctionnelle (le marché de capitaux était compartimenté : marché monétaire, marché boursier, etc.) et temporelle (les marchés fonctionnent aujourd'hui 24/24 H et en temps réel).

2Libéralisation financière : Processus de retrait de l’action publique dans la sphère financière. Fin de la répression financière, repose sur le concept d’efficience, selon lequel, finalement, les marchés privés sont mieux à même que les administrations publiques d’allouer le capital en vue de favoriser la croissance et le développement.

Répression financière : Forte présence de l’Etat au sein du marché bancaire et financier. Système jugé archaïque, sa privatisation va permettre l’innovation et la libre entreprise, sources de croissance et de développement. En régime de répression, selon les tenants de la libéralisation, le problème de la disponibilité du crédit s’ajoute à celui de son allocation, en raison de
-coefficients élevés des réserves obligatoires imposés aux banques,
-de la spécialisation des agences de crédit
-et de l’administration des intérêts sur les dépôts et les crédits.

Conséquences : -coût du crédité élevé et quantité contenue, ce qui pousse les agents à recourir principalement à l’autofinancement pour réaliser leurs projets d’investissement -taux d'intérêt variables sur les crédits, privilégiant certaines classes d’emprunteurs au détriment d’autres classes (voire clientélisme) -épargne faible, car taux d'intérêt réels négatifs sur les dépôts (taux d’intérêt bas et inflation), ce qui réduit le potentiel d’autofinancement et limite les projets d’investissement -instabilité monétaire de l’économie