eldorado
L'extrait étudié lors de ce commentaire est un extrait de Eldorado, roman de Laurent Gaudé publié en 2006. Ce livre traite de l'émigration clandestine d'africains vers le continent européen. L'extrait traité expose les différentes étapes qui constituent la réaction des passagers clandestins quand ils découvrent que leur navire, le « Vittoria », a été abandonné par son équipage au milieu de la mer Méditerranée. Ces réactions passent de la panique à la résignation et l'épuisement dans un désespoir permanent, elles sont principalement décrites au travers des sensations auditives.
Cet extrait de Eldorado est constitué d'une description des réactions des passagers qui, à la découverte de l'abandon de l'équipage, entrent tout d'abord dans une panique désespérée. On remarque l'absence de connecteurs logiques dans la description de cette panique ce qui crée presque l'effet d'une liste des malheurs des passagers du « Vittoria ». L'état de panique des africains est introduite et mise en valeur par l'utilisation du passé simple, qui a une valeur ponctuelle, dans la phrase « La panique s'empara très vite du bateau » ainsi que par la personnification de la panique dans cette même phrase. Cette phrase introduit donc la liste des fatalités dont sont victimes les passagers qui se rendent compte que leur situation est des plus critique. Ces infortunes sont appuyées par l'anaphore « Personne ne savait […]. Personne ne savait […] ». Cette anaphore contient une négation qui revient à plusieurs reprises lorsque les émigrés constatent l'absence de vivres et d'équipement à bord « […] il n'y avait pas de réserve d'eau ni de nourriture […] la radio ne marchait pas ». L'emploie de la négation donne l'impression qu'il n'y a aucune issue possible, elle donne un ton fataliste aux constatations des émigrés. Ils ne savent absolument pas où ils se trouvent et cette situation géographique inconnue est introduite par la phrase nominale interrogative « A quelle